Malgré la crise, une rentrée sportive

Vital pour certains, loisir pour d’autres, le sport fait partie du quotidien de nombreux français. Lourdement impactés par l’épidémie de Coronavirus, les clubs se montrent néanmoins fair-play et s’organisent pour poursuivre l’activité.

Le monde sportif était en pause…

Au cours de la période du confinement, 90% des associations sportives « employeur » ont bénéficié du chômage partiel et beaucoup n’ont pu reprendre les entrainements que depuis le 1er septembre dernier. Bien que la vidéo ait parfois contribué à entretenir le lien avec les adhérents, à peine 10% des clubs ont pu maintenir une activité pendant 6 à 7 mois. Egalement période de fin de saison sportive, de nombreuses associations n’ont pas pu organiser leur évènement de fin d’année ; une absence de rentrée d’argent, souvent nécessaire pour équilibrer les comptes. « Autre effet secondaire, tous les partenaires n’ont pas honoré leur sponsoring ou mécénat et certains n’ont pas reconduit leur contrat, des signaux alarmants pour les mois à venir. D’un point de vue psychologique important, l’absence de fin de championnat et de compétition individuelle pour passer à un niveau supérieur (sauf quelques rares cas) a été très frustrante pour les biens placés ; une sensation d’échec comme si tous les efforts fournis jusqu’à mi-mars n’avaient servi à rien ».

Gestes honorables des pouvoirs publics

Bienvenue au coup de pouce du Département avec le pass sport/culture : une aide financière jusqu’à 30€ pour une prise de licence. « Les pouvoirs publics ont honoré rapidement les subventions et délibéré plus tôt afin que les associations aient le financement rapidement. Aide également de la Région sur présentation d’une baisse significative de revenus du club. En parallèle, certaines fédérations ont gelé les augmentations de licence de rentrée ».

Les associations résistent

Le nombre d’associations sportives se maintient sur notre territoire qui en compte 233 en Bocage Bressuirais et 217 en Gâtine Poitevine. Néanmoins, cette rentrée reste marquée par une baisse significative de 20% à 30% du nombre de licences auprès des fédérations. Le handball est pas mal impacté avec moins 22% sur la Nouvelle Aquitaine. A contrario, certains sports tirent leur épingle du jeu en Deux-Sèvres, comme le tennis avec moins 2,5 % et le basket seulement moins 1%. « Les compétitions ont accéléré la reprise des activités notamment au niveau régional ou national ; les matchs s’organisent dans les départements « verts ». Globalement les mesures barrières sont uniformisées, mais la décision finale appartient au préfet puis à la municipalité. C’est là où l’on peut voir les différences adaptées à chaque pratique en fonction des spécificités ».

Podium des sports populaires

Le football reste le sport n°1 préféré des Français d’autant plus en Deux-Sèvres avec plus de 130 clubs. La gym volontaire arrive en 2e position avec 90 clubs. Avantage, une salle polyvalente peut suffire pour la pratique ; en revanche, la reprise est difficile auprès d’une population majoritairement âgée de plus de 60 ans, donc considérée à risque. Le tennis, 3e sport en nombre de pratiquants, fait partie malheureusement d’une baisse significative de licences chaque saison, a pu quand même minimiser la baisse cette année.

Des nouvelles pratiques

 Proposée depuis 2 ans, la marche aquatique, unique sur le département, a trouvé son public au plan d’eau de Verruyes. Le Racing Club Parthenay/Viennay vient de créer une section de football en marchant pour un public adulte âgé de plus de 40 ans et porteur d’une pathologie ou d’un problème physique. En plein développement sur toute la France, cette pratique douce du football permet de retrouver les sensations du sport collectif et reprendre du plaisir à trouver les bons espaces. Grâce aux J.O, le basket en 3 contre 3 devient une discipline au goût du jour. Certains clubs comme Parthenay Basket Ball, l’Eveil du Talllud chez les jeunes et l’Entente Forézienne organisent déjà des tournois homologués. Aujourd’hui, la Team 79 3/3 réunit de bons joueurs et de bonnes joueuses de plusieurs clubs pour faire une équipe compétitive à l’échelle du département. 

Le sport santé

Le sport sur ordonnance pour les pathologies longue durée (30 maladies ont été répertoriées) se développe également, grâce notamment aux villes de Bressuire et Parthenay ainsi que le centre hospitalier Faye l’Abbesse qui proposent des locaux. « Félicité en Deux-Sèvres, des praticiens du CHNDS et de l’Hôpital de Niort ont su prendre le train en marche et jouent le jeu en incluant l’activité physique au protocole de soin avec un suivi longitudinal d’un mois, six mois, un an…

« Le sport est devenu concurrent à d’autres occupations, mais bonne nouvelle, peu importe l’âge, porteur d’une maladie ou non, on peut trouver une offre près de chez soi ».

Joël Pigeau, Chargé de missions Deux-Sèvres du CDOS, Interviewé le 2 octobre 2020 avant le second confinement.

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