Les fêtes de Pentecôte, près d’un siècle d’histoire parthenaisienne

Jean-Claude Giraud et le comité des fêtes de Parthenay ont retracé toute l’histoire des fêtes de Pentecôte dans un livre qui vient de paraître.

 88 éditions sont détaillés dans un livre illustré qui vient de paraître.

Une oeuvre collective

Revivez les cavalcades, les foires commerciales et les concerts des fêtes de Pentecôte à Parthenay à travers un défilé de photos et d’images d’archives. Initialement pensé par Jean-Claude Giraud, qui n’est pas à son premier ouvrage évoquant les Deux-Sèvres, ce recueil de 320 pages a été réalisé en collaboration avec les membres du comité des fêtes de Parthenay. Plus de 6000 photos de maquettes, de chars, de stands de foires, d’affiches et d’articles ont été collectés tout au long de ces deux dernières années ! Un travail collectif et colossal aussi bien pour la rédaction des textes que le choix des visuels, structurés année par année (au total près de 500 photos). Mis en page et édité par Vincent Peignon, fils du pays et éditeur indépendant à Tours, ce livre retrace 95 ans de fête.

Un regard sur l’évolution de la société

Créées en 1927 et interrompues pendant 6 ans, en 1940 pour cause de guerre et en 2020 et 2021 pour cause de pandémie, les fêtes de Pentecôte ont traversé les générations. Ce livre témoigne de ces années où ces fêtes n’ont pas perdu de leur attrait et ont toujours fait preuve d’audace et d’innovation. 

Les années show-biz

Même en 1933, année de crise économique, la cavalcade n’a perdu ni de son dynamisme ni de son humour. Sur le thème fleurs et fantaisie, un char a même été intitulé « il n’y a pas de crise ». Que nous réservent les constructeurs de chars 90 ans plus tard ? A partir des années 50 et durant les trente glorieuses, une programmation musicale variée et de qualité a été proposée aux visiteurs. Les plus anciens se souviendront de la venue de Claude François, Pierre Perret, Colette Renard, Joe Dassin, Sim. Puis dans les années 70 où se fut au tour de Nicoletta, Frédéric François, Michèle Torr, Rika Zaraï, Julien Clerc, le groupe Téléphone de venir enflammer le public. Chantal Goya, Daniel Balavoine, Thierry Le Luron, Claude Nougaro et Jacques Higelin ont clôturé ces années show-biz. Depuis 1992, les fêtes de Pentecôte s’appellent la Carna Fiesta. Les organisateurs veulent mettre l’accent sur les produits locaux et régionaux, notamment valoriser la viande de race parthenaise. Le public prend donc  l’habitude de se restaurer sur place. 

Ça, c’était avant !

« A l’origine, les villes et villages étaient organisateurs de ces fêtes. Le projet est depuis quelques années entièrement porté par le comité des fêtes, une association. Comme beaucoup, celle-ci souffre actuellement d’un manque de bénévoles, une vingtaine, alors qu’ils étaient une centaine auparavant. Un appel est donc lancé !  Les thèmes ont eux aussi évolué. Le tabac, l’alcool ont été bannis. Les présidents du comité des fêtes ne sont plus des élus, ni de grands entrepreneurs du territoire, comme Jean Panzani, par exemple. L’impact de la foire n’est plus le même ; une partie des exposants a été remplacée par le monde associatif ; c’est par conséquent une source de financement qui diminue et qui s’ajoute au renouvellement des exposants devenus de plus en plus difficile à fédérer ».

Evénement majeur à Parthenay, les fêtes de Pentecôte ont toujours su se renouveler et s’adapter au climat économique ambiant. « Aujourd’hui, faire évoluer doucement, mais en permanence le comité, en créant une nouvelle dynamique avec une équipe plus jeune, réussir à mobiliser suffisamment de bénévoles et de financement (à hauteur d’environ 170 000 euros), restent l’enjeu pour pérenniser ces fêtes de Pentecôte ».

Au premier plan sur la photo, Patrice chevalier, vice-président du Comité des fêtes et Vincent Peignon, l’éditeur, et au second plan, des membres de l’association.

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