Se lancer dans l’entrepreunariat, oui, mais pas sans conseils préalables !

Nathalie Poulain, du service Développement économique de l’Agglo 2B accompagne les primo-créateurs/repreneurs et nous explique son rôle de conseillère.

Très souvent orientés par Pôle Emploi, les porteurs de projet n’ont pas forcément le réflex de nous contacter. Trois profils se dessinent : une personne salariée souhaite négocier une rupture conventionnelle et profiter de ses droits Pôle Emploi pour monter son projet ; une autre a subi la perte de son emploi et pense que c’est le bon moment pour se lancer ou souhaite démissionner et bénéficier de l’aide à la création d’entreprise, mais attention le parcours s’annonce très pointu.

La micro-entreprise fait rêver…

Avant de s’immatriculer, un premier niveau d’information est la meilleure des solutions pour éviter des erreurs. La majorité opte pour le statut de micro-entreprise et n’y voit que des avantages. Nos premiers échanges permettent de simplifier les points essentiels, amener la personne à poursuivre sa réflexion, pointer des faiblesses, l’aider à s’en servir pour rebondir et lui donner la possibilité d’analyser par elle-même la viabilité de son projet. Dans leur démarche, l’idée de prétendre à des aides financières pousse ces porteurs de projet à me rencontrer, mais il ne faut pas que seule en soit la raison…

L’intérêt du premier entretien

Cet accompagnement s’appuie beaucoup sur le bon sens. Le manque d’expériences, la crédibilité, les limites et les freins des futurs entrepreneurs montrent au final que beaucoup ne sont pas prêts. Indéniablement nécessaire, ce feed-back aboutit vers d’autres orientations, comme suivre une formation, choisir l’intérim ou une vraie reprise à l’emploi le temps d’approfondir le projet. Pour les dossiers plus aboutis, mes collègues prennent le relai. Je fais également une passerelle avec les chambres consulaires ; nos approches, nos compétences et nos réseaux sont complémentaires. L’aspect satisfaisant et positif, c’est lorsque la personne a réussi à s’installer et revient me voir quelques années plus tard.

Encouragements et déceptions

Sur l’ensemble des personnes reçues (une centaine par an depuis 2018) 50% à 60% des projets n’aboutiront pas. L’idéalisme de la vie et des revenus d’un chef d’entreprise est encore, aujourd’hui, trop présent. Pour ma part, la micro-entreprise est une solution pour travailler en règle, mais seulement à titre de complément de revenus que ce soit pour un salarié, un retraité ou un étudiant. Si la personne ambitionne de devenir un vrai chef d’entreprise, le statut EIRL ou SARL est plus conseillé.

Actuellement, il est plus facile de reprendre un commerce qu’une TPE artisanale dont l’activité est souvent liée à la personnalité et aux qualités du chef d’entreprise. Gros point positif, malgré cette crise sanitaire, le centre-ville de Bressuire reste ces derniers mois un bel exemple en termes de créations et de reprises de commerces.

Infos Agglo2b – Service Développement économique – 05 49 81 19 00 –

Propos recueillis auprès de Nathalie POULAIN fin janvier 2021.

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