La CAVAC, un écosystème collaboratif

Un ancrage territorial très fort

Coopérative créée en 1965 par et pour les agriculteurs, la CAVAC regroupe aujourd’hui 4730 exploitations (environ 10 000 sociétaires) ainsi que 130 sites (Gamm Vert, AgriVillage, sites VSN…) implantés en Vendée, en Deux-Sèvres et sur les départements limitrophes. Employeur également de 1700 salariés, le groupe contribue à l’économie et à l’emploi sur ces territoires, mais au vu de nombreux départs en retraites d’agriculteurs ces prochaines années, l’inquiétude grandit.

Un accompagnement à l’installation

« 42 % d’exploitants ont aujourd’hui plus de 55 ans. Renouveler cette génération durant les 10 ans à venir reste un enjeu capital pour l’activité économique de nos territoires, mais au-delà de conserver une part de marché, l’impact est également important pour la préservation du paysage. En 2021, nous avons recensé environ 250 installations, ce nombre reste insuffisant : seulement une installation pour deux départs en retraite ! Certes, les formations agricoles sont bien pourvues, la ruralité intéresse de plus en plus de néo-urbains (près d’un candidat sur deux n’est pas issu du milieu agricole). Tous sont motivés pour donner du sens à leur vie, mais beaucoup préfèrent se diriger vers la culture céréalière ; l’élevage, par ses contraintes, séduit moins. Forts de propositions pour favoriser l’installation ou la reprise d’élevages, nous avons mis en place des aides afin de donner un vrai coup de pouce aux porteurs de projets ».

Qualité et diversification

Coopérative polyvalente, la CAVAC est toujours en recherche de valeurs ajoutées pour ses sociétaires. Moteur dans le développement d’une agriculture biologique, aujourd’hui en perte de vitesse, le groupe poursuit sa stratégie de développement dans une démarche qualité en accompagnant les exploitants dans l’obtention de labels (HVE, Bleu Blanc Coeur, label rouge…). 228 exploitations sont certifiées. Depuis une dizaine d’années, la CAVAC se diversifie également vers des métiers qui ne sont pas forcément agricoles, mais pertinents avec des métiers de base agricole. Une participation majoritaire à la biscuiterie Les P’tits Amoureux d’Ardin en 2018 est un bel exemple. 

Des filières qui ont le vent en poupe

« En quête de créer de nouvelles filières ou de nouvelles idées structurantes, il y a 3 ans, nous avons réintroduit des brebis laitières, actuellement une quinzaine de producteurs sur le territoire. Face à la demande croissante du consommateur pour les produits au lait de brebis, nous recherchons encore des éleveurs. Nous venons également de créer une filière miel avec 23 apiculteurs ».

La CAVAC ne manque pas d’audace et a parfois fait des paris un peu fous comme en 2009 avec la construction en Vendée d’une usine de transformation de chanvre (isolation dans le domaine de la construction). Aujourd’hui, tous les voyants sont au vert pour cette plante aux multiples vertus. Une nouvelle usine, juxtaposée à la première (arrivée à saturation) est en cours de construction et permettra de tripler la production. Le chanvre, qui s’intègre très bien dans un assolement d’agriculture, est une solution pour la rotation des cultures. Nous constatons également un attrait pour la production ovine alors que d’autres filières, comme le porc bio, sont en difficulté. Période compliquée également pour la volaille. La grippe aviaire a contraint la quasi-totalité de nos éleveurs à stopper leur production. Notre accompagnement dans le processus d’aides, notamment avec un soutien de trésorerie a permis de maintenir la filière, néanmoins devenue fragile face à la concurrence étrangère ».

Essayer de créer de nouvelles filières, de stimuler, d’anticiper et de répondre aux attentes du consommateur tout en laissant les projets se développer dans le temps, la CAVAC est synonyme d’une agriculture positive.