Didier Cabanac, une retraite active, mais tout en douceur
novembre 2020
De gendarme à savonnier, Didier Cabanac commence sa nouvelle vie de retraité et d’entrepreneur.
Pourquoi une savonnerie ?
Originaire de l’est de la France et installé à Clessé depuis 2018 avec sa femme, Angélique, infirmière et leurs quatre enfants, Didier Cabanac a longuement mûri son projet de savonnerie, « bien avant que le marché local explose ». Initiée au zéro déchet et au « Fait maison » depuis plusieurs années, la petite famille a pris l’habitude de réaliser ses cosmétiques et ses produits ménagers. « L’idée de faire nos propres savons n’est qu’une suite logique à notre démarche ».
Les premiers investissements
Epicurien, Didier cuisine beaucoup notamment les légumes de son jardin et des produits locaux. « Cuisiner, c’est partager et donner du plaisir aux autres ». Cette générosité, Didier l’exprime aussi dans la fabrication de ses savons. Parti de zéro, uniquement sur ses fonds propres, le jeune retraité juge l’investissement raisonné et raisonnable pour se lancer. Réaménagée, l’arrière-cuisine de la maison est transformée en laboratoire. Aux normes, son nouvel espace de travail ressemble toujours à une cuisine, mais de professionnel ! Le jeune entrepreneur a dû investir dans des tables en inox et du matériel de cuisine (mixeur, balance, faitout, thermomètre) et prévoir un espace de séchage.
Le choix des ingrédients
Prêt pour démarrer sa nouvelle activité, Didier finit par créer, en août 2020, sa petite entreprise, Coffre O’Savons,. En duo dans l’aventure avec son épouse (conjointe collaboratrice), le couple a opté pour une saponification à froid. La règlementation des cosmétiques est stricte et nécessite une validation des recettes avant toute commercialisation, « j’ai dû suivre des formations. Trop présents autour de chez nous, nous avons toute de suite exclu les savons au lait d’ânesse. Notre objectif : sélectionner des huiles d’origines biologiques aux propriétés différentes, parfois originales, pour confectionner des savons pour tous types de peaux et arriver à se différencier sur le marché des savonneries artisanales locales. Ainsi, les huiles de Babassu (noix du Brésil au pouvoir moussant), d’onagre, de curcuma, de sésame… apportent une touche personnelle à nos réalisations ». Savons, shampoings solides et savons à raser, la gamme continue de se développer.
La forme, le nom et l’emballage
« Une fois qu’on a validé l’emballage, on a validé la forme du savon ». Coulés dans des moules rectangulaires, démoulés après 4 heures de séchage et un temps de pause de 24h à 48h, les savons sont découpés « à la guitare » avec plusieurs cordes, ce qui leur donne une forme classique, mais pratique. Inspiré de l’histoire personnelle de cette petite famille, le nom des savons y fait référence (par exemple « le Féria à base de piment d’Espelette rappelle nos 9 ans passés dans les Pyrénées-Atlantiques). Toujours dans notre démarche zéro déchet, nous réfléchissons à proposer des emballages réduits à l’étiquetage avec mentions obligatoires, de préférence écoresponsables, semblables aux petits sacs en fibre pratiques aussi bien pour le transport que le séchage du savon.
« Devenu artisan-commerçant, je découvre un métier passionnant. Même si l’activité démarre timidement, les idées de développement bouillonnent. Actuellement, nous proposons des coffrets cadeaux que vous pouvez retrouver dans la boutique de créateurs Aux Petits Bonheurs à Parthenay ».
Infos sur le www.coffreosavons.fr et la page Facebook @Coffre O’savons
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