Agriculture vivrière et souveraineté alimentaire
décembre 2022
Développer les initiatives locales basées sur les ressources déjà disponibles, la stratégie d’une agriculture qui tend vers une économie résiliente très locale.
Les « 1ères rencontres des entrepreneurs vivriers » se sont déroulées le 10 octobre dernier au tiers lieu Quartiers Libres à Saint-Maixent. Initiée et orchestrée par Guillaume Dumoulin, conseiller municipal à Champdeniers, conseiller communautaire Val de Gâtine, producteur de chanvre et bénévole au sein de l’association Porteurs de Vivres à Champdeniers (dont le principe est de faciliter le lien entre les producteurs locaux et les consommateurs locaux), cette journée, ponctuée de divers témoignages, a ouvert le dialogue entre différents acteurs de la filière alimentaire des Deux-Sèvres.
L’agriculture vivrière Quésako ?
Tournée vers l’autoconsommation et l’économie de subsistance, l’agriculture vivrière préconise polyculture et élevage. En produisant au rythme des saisons uniquement ce qui est nécessaire, sans surexploitation des sols, ce mode d’agriculture a l’avantage de respecter la biodiversité et de réduire l’impact sur l’environnement. Ainsi, ces cultures fournissent à la fois le grain essentiel à l’alimentation des hommes, mais aussi le fourrage destiné aux animaux.
Quels sont les enjeux ?
« Ces Rencontres sont l’occasion de mettre en perspectives les enjeux sociaux, économiques, écologiques et politiques d’une souveraineté alimentaire à l’échelle du territoire des Deux-Sèvres qui aujourd’hui ne représente que 10%. De nombreuses initiatives sont en cours de développement et des filières sont déjà structurées. Mettre en place des synergies qui pourront démultiplier notre capacité collective à nous nourrir sainement et localement devient indispensable. Relocaliser des filières vivrières depuis la ferme à la fourchette est créatrice d’emplois non délocalisables et de richesses pour le territoire. Enfin, construire une souveraineté alimentaire portée par les citoyens, producteurs, consomm’acteurs, agents territoriaux et élus est une voie vers l’action collective, concertée, vertueuse et porteuse de sens ».
Objectifs de ces 1ères rencontres
« Nous souhaitons créer un groupe de producteurs/éleveurs, de transformateurs (cuisiniers, bouchers charcutiers, boulangers…), de distributeurs (Porteurs de Vivres, Biocoop, des collectivités…) et de consomm’acteurs, autour de vrais projets de territoires existants. Mettre en réseau les entrepreneurs qui travaillent sur l’alimentation vivrière pour répondre aux angles morts et essayer de trouver des filières, analyser, étudier les initiatives en cours de structuration, validées ou futures. A quel saint se vouer quand on s’installe ? il n’y a pas de mauvaises solutions, en revanche celles proposées dans la voie commune ne satisfont pas la quête de sens que recherchent ces porteurs de projets ; ils ont alors raison d’aller chercher ailleurs et nous sommes là pour partager nos expériences et les accompagner dans leur démarche ».
« L’objectif de ces rencontres n’est pas d’aborder ces sujets avec une certaine idéologie, mais plutôt d’offrir un cadre concret dans lequel des solutions les plus adaptées vont émerger. Axée plutôt sur le sud du Département, la prochaine réunion est envisagée sur Bressuire, certainement dans une ferme, au coeur d’une exploitation. Le site internet dédié est déjà en ligne et si besoin ; nous créerons une association par la suite ». Retrouvez toutes les infos sur le www.lesvivriers.org
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